Une obligation générale de sécurité incombe à l’employeur qui lui impose de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés.
Les risques psychosociaux en entreprise
En pratique, il lui faut évaluer les risques, y compris psychosociaux, et les prévenir, informer et former les salariés afin de prévenir toute atteinte à leur santé ou sécurité en agissant à la source. Il doit aussi mettre en place une organisation et des moyens adaptés et les actualiser quand cela est nécessaire.
L’expression « risques psychosociaux » (RPS) regroupe généralement :
– Le stress au travail (surcharge de travail, manque de moyens, manque d’autonomie…) ;
– Les violences internes à l’entreprise (harcèlement, conflit…) ;
– Les violences externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
L’exposition à ces risques de travail peut entraîner des conséquences sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, d’affections psychiques, d’épuisement professionnel (burn-out), voire de suicide.
Mal-être ou Burn Out !
Ce « mal-être » peut prendre plusieurs formes parmi lesquelles nous retrouvons :
L’état du burn-out qui a été définit par le ministère du travail comme étant « un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), pour sa part, le définit comme « un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique dans lesquelles la dimension de l’engagement est prédominante » qui se caractérise par :
– « L’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles ;
– La dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail ;
– Et le sentiment de non-accomplissement personnel au travail : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, dépréciation de ses résultats, sentiment de gâchis… ».
Le brown-out, qui, quant à lui résulte d’une « perte de sens au travail, d’un manque de compréhension du pourquoi de [sa] mission et d’une absence de mise en perspective de [ses] tâches. ».
Le salarié risque alors de travailler « sans réellement se préoccuper de la qualité » de ce qu’il produit.
Enfin, le bore-out qui a pour origine une sous-charge de travail causant de l’ennui. Le salarié se montre alors moins investi dans son travail.
Vigilance et anticipation face aux risques psychosociaux
Face à ces différents états psychologiques, l’employeur doit se montrer vigilant et agir pour préserver la santé mentale de ses salariés.
Construire une politique de bien-être au travail permet à la fois de réduire les risques psychosociaux et d’agir sur le climat collectif et sur la motivation dans le travail.
A ce titre, l’Assurance Maladie met en place la subvention « RPS Accompagnement » pour accompagner les entreprises de moins de 50 salariés. Pour plus d’informations : RPS Accompagnement : Une aide financière pour prévenir les risques psycho-sociaux en entreprise | ameli.fr | Entreprise